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Les femmes et les enfants d’abord

La situation du télétravail en contexte de pandémie perdure et après plus d’un an, on commence à mieux en connaître les effets à long terme. Les données et les études s’accumulent sur les conséquences du télétravail sur le travailleur dans les domaines professionnel, familial et social. Les conclusions de ces études permettent de réajuster le tir et d’améliorer les conditions dans lesquelles nous œuvrons à titre de travailleurs productifs.

 

Bien sûr, le télétravail n’est pas né avec l’arrivée de la COVID-19 puisqu’il existe depuis les années 70. Toutefois, bien que son concept ait beaucoup évolué depuis, il a été imposé de façon plutôt soudaine à un grand nombre de travailleurs qui occupaient un emploi pouvant être exercé à domicile.

 

Parmi les constatations les plus flagrantes, il y a le désavantage distinct des femmes par rapport à leurs collègues masculins. Celles-ci ont généralement une responsabilité plus élevée concernant la garde des enfants que les hommes et, pour cela, finissent par payer le prix sur le plan de l'avancement professionnel.

 

Il semblerait aussi, selon une enquête de Catalyst, une organisation à but non lucratif qui œuvre pour accélérer l’accès des femmes à des postes de direction, que 45 % des femmes chefs d’entreprise trouvent plus difficile de s’exprimer lors de réunions virtuelles et qu'une femme sur cinq dit se sentir ignorée ou négligée par ses collègues pendant les appels vidéo.

 

Nous devons donc voir à ce que la tendance du travail à domicile ne nuise pas aux carrières des femmes.

 

Dans un environnement éloigné, si un employé passe à l’arrière-plan, cela peut amener les autres à présumer qu’il ne travaille pas très fort. Pour résoudre le problème, on suggère que les pairs et les superviseurs vérifient auprès de l'employé dès que quelque chose ne va pas. On peut demander : « Hé, je suis curieux, j'ai remarqué que vous n'avez pas participé aux dernières réunions, et je me demande s'il se passe quelque chose? » N'oubliez pas que votre collègue pourrait faire face à des défis personnels en raison de la pandémie et que vous pourrez peut-être lui offrir un soutien d'un point de vue professionnel.

 

Par exemple, lorsque les écoles et les garderies sont fermées ou acceptent moins d’enfants, plusieurs femmes doivent rester à la maison pour, entre autres, assister aux cours en visiophonie. Les employeurs doivent accommoder cela et licencier un tel employé pour avoir refusé de travailler est une violation des droits de la personne ainsi qu'un congédiement injustifié.

 

Ces femmes, qui assument une responsabilité parfois démesurée concernant la garde des enfants en plus de leur travail, ont une relation plus difficile avec le travail à domicile. Elles sont beaucoup plus susceptibles d’éprouver un épuisement professionnel que les hommes et quittent de plus en plus le marché du travail.

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Pour pallier cela, il faut avoir un plan concret fondé sur la production et qui implique la rééducation des gestionnaires ainsi qu’un changement en profondeur dans de nombreuses cultures d'entreprise. Un projet à première vue ambitieux et difficile à réaliser, mais il faut profiter de cette pandémie pour apprendre à améliorer nos pratiques de travail. Il est temps de s’y mettre!

Bien sûr, bon nombre de ces problèmes devraient s’atténuer une fois que la pandémie sera terminée et que d'autres aspects de la vie et de la garde des enfants reviendront à la normale.

RÉFÉRENCES :

What happens when toxic office behavior moves online while working from home, CNBC

-  Working from home ‘damaging Britain's creative potential and economic wellbeing’, The Guardian

We must make sure that the work-from-home trend does not sideline women’s careers, The Globe and Mail

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