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12 octobre 2014

Pas toujours facile comme parent unique de trouver le moyen de se mettre en priorité. Le sentiment d’être en mode survie, c’est épuisant, surtout lorsque notre réseau est limité. Et la moindre difficulté qui s’ajoute, le moindre effort supplémentaire, peut nous faire craquer.

Comme seul soutien pour mes enfants, craquer n’a jamais été une option. J’ai donc toujours été très à l’affût de signes d’épuisement et lorsque je me voyais fatiguée sans être capable de me reposer, insomniaque, les émotions à fleur de peau, je me posais la même question : « Qu’est-ce que j’abandonne, où est-ce que je coupe, pour retrouver un peu d’air et refaire le plein d’énergie? » Et ce qui guidait souvent mes choix, c’est la question suivante : « Est-ce que cet élément, cette personne, cette activité me donne plus d’énergie qu’elle ne m’en coûte? » Et à chaque fois, ça m’a permis de préserver des activités (des relations, ou autres) qui me faisaient grand bien même si elle me coûtait en temps, et d’en couper d’autres qui n’avaient pas de valeur ajoutée.

Aussi, je pouvais demander de l’aide, un congé pour compenser les heures supplémentaires au travail, réduire mon niveau d’exigence pour la tenue de la maison, réduire le contact avec certaines personnes plus négatives et mettre mes enfants à contribution. Quand on y pense, les enfants peuvent faire toutes sortes de petites tâches et ce, dès l'âge de deux ans et alors, on constate comme ils sont fiers de pouvoir nous aider. Je me souviens entre autres de cette fois où, malade, j’étais clouée au lit. Et avec quelques consignes, mes garçons, alors âgés de six et neuf ans, m’avaient préparé un souper simple avec beaucoup de fierté.

Avec le temps, et malgré la distance de mon réseau familial, malgré les jugements et les demandes d’aide mal reçues, j’ai réussi à trouver des personnes dans mon entourage qui m’ont accueillie avec ma réalité, m’ont ouvert les bras et m’ont offert leur aide sans même que je ne le demande. Ces personnes sont précieuses, il faut savoir les reconnaître et les accueillir à notre tour dans notre vie hyper organisée et indépendante de parent unique qui sait se débrouiller toute seule.

Avec mon équipe du Défi Washington, je découvre chaque semaine la force de l’énergie partagée par chacun des membres. On a toutes nos histoires, on doit toutes jongler avec le temps, les difficultés, les responsabilités. Et c’est cette expérience commune qui permet, je crois, un accueil, une solidarité et une entraide incomparable. Retrouver l’équipe et cette énergie chaque semaine, c’est ce qui me pousse à continuer maintenant, au-delà du désir de dépasser mes limites.
 

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J’aime les défis, j’aime sentir que je progresse. Je le fais seule depuis des années. Mais pour la première fois, je constate que j’aime surtout sentir cette énergie d’équipe, me sentir entourée de parents uniques comme moi, qui ont vécu l’adversité à différents niveaux et qui ont le désir d’aller plus loin, plus fort, ENSEMBLE!

 

Merci les 7ᵉ ciels!

 

Merci Esprit de corps!

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